Par amour pour son enfant, une mère entame une grève de la faim devant le palais de justice de Saint Etienne

C’est suite à l’appel d’une de mes amies que je suis allé à la rencontre d’Hélène, une mère séparée qui ne peut voir son fils qu’une heure tous les 15 jours dans un point vert.

Hélène est pourtant une mère aimante qui n’a jamais maltraité son fils. Elle s’occupe des enfants en situation de handicap dans les écoles et est également tutrice de son frère handicapé. Certes, elle souffre de fibromyalgie, une maladie qui la fatigue beaucoup mais qui ne l’a jamais empêché de s’occuper correctement de son enfant quand elle le gardait. La justice ne lui a d’ailleurs jamais reproché d’être une « mauvaise mère ».



« Pendant deux ans, j’ai vu mon fils tous les week-ends et la moitié des vacances et là, après avoir saisi le JAF (Juge des Affaires familiales) à la demande d’un éducateur, j’ai eu un compte-rendu de jugement où on me demande aujourd’hui d’aller voir mon fils une heure tous les 15 jours en visite médiatisée pendant 8 mois minimum. »

Son fils Arthur souffre terriblement de cette situation et, à 9 ans, a déjà tenté plusieurs fois de se suicider. « Il me réclame et répète que si il ne peut plus me voir, il préfère mourir ». Les propos d’Hélène me sont confirmés par ses proches!

En général, ce sont plutôt les pères qui perdent la garde de leurs enfants, (ce qui peut être tout aussi dramatique!) et la situation d’Hélène est très particulière. Cette maman courageuse, qui a entamé une grève de la faim pour alerter sur sa situation et celle de son enfant, ressent la dernière décision de la juge comme « aléatoire et incompréhensible ».

Hélène me confie les motivations qui ont poussé la juge à prendre cette décision. Un dossier qui s’est perdu au tribunal, une défense mal ficelée, un père qui ne voit pas le bien être de son fils à passer du temps avec sa mère mais préfère accabler son ex! Hélène m’a donné de nombreux détails mais, par respect pour elle et Arthur, je ne les publierai pas. Le problème c’est que, en 15 minutes, certains juges vont prendre des décisions, qui impacteront la vie des gens pendant des années. Il sera ensuite très difficile pour les personnes impactées par ces choix parfois arbitraires de faire revenir les juges sur leurs décisions!



Nous ne sommes pas à la place des gens. Nous ne vivons pas leurs intimités mais au-delà du cas d’Hélène, nous pouvons nous interroger sur le fait de savoir si empêcher un enfant de voir sa mère (ou son père) aimant(e) est salutaire pour lui car, même si la situation que vit Hélène peut nous bouleverser, c’est toujours l’intérêt de l’enfant qui doit prévaloir.

Comment un enfant peut-il se construire dans une telle situation? Comment, alors que dans d’autres cas, la justice laisse parfois la garde des enfants à des mères violentes du fait de la subjectivité de certains juges qui pensent que les femmes élèvent mieux les enfants que les hommes, est-il possible d’interdire à un parent et à son enfant d’être ensemble, lorsque l’enfant ne court aucun danger en présence de cet adulte? Comment ignorer qu’un enfant a besoin à la fois de son père et de sa mère pour grandir? Certains enfants n’ont pas la chance d’avoir leurs deux parents. Qu’on laisse au moins à ceux qui ont cette chance de vivre leurs relations avec chacun de leurs parents!

Pour en revenir à Hélène, elle ne réclame pas d’avoir la garde exclusive de son fils. Elle souhaite simplement passer les week-ends, une fois tous les 15 jours et la moitié des vacances avec lui. Pourquoi ce qui a été possible pendant deux ans et demi ne serait-il plus possible aujourd’hui?

Ce qui est dramatique c’est que, dans de nombreuses affaires comme celle-ci, certains parents qui se déchirent ne voient pas l’intérêt de leur(s) enfant(s) et que les avocats, au lieu d’apaiser les choses et d’oeuvrer dans le sens d’une certaine réconciliation, ne font que « jeter de l’huile sur le feu ». Hélène, au delà du combat qu’elle mène pour retrouver son fils, souhaite lancer un message à tous les parents qui se séparent:  » Mettez de côté vos égos et trouvez un arrangement à l’amiable sans forcément passer par les tribunaux parce que, une fois que vous avez mis les pieds dedans, c’est extrêmement difficile! Les enfants ont besoin de tisser des liens avec leurs deux parents! »

Le 2 novembre, Arthur et ses parents passent devant le juge des enfants. Hélène veut que son fils puisse avoir un avocat pour se faire entendre. Espérons qu’Arthur sera écouté et qu’il pourra passer ensuite du temps avec sa mère!




3 Commentaires

  1. De tout cœur avec vous ?

  2. Resalut Hélène bon courage a toi..pour ton petit Arthur gros bisous on cest parlé tout a l’heure vers le palais..gros bisous

  3. Nous n’avons pas le droit d’enlever un enfant à sa maman. Et les enfants en souffre énormément de tout coeur avec vous courage

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